Le Reishiki (ou REIHO) est communément appelé l’ « étiquette ». Le terme Reishiki provient du mot REI qui signifie ‘salut et courtoisie’, et du mot SHIKI qui signifie ‘cérémonie’.
Contrairement à une opinion répandue, le Reishiki ne représente pas seulement un ensemble de comportements de politesse ni un ensemble de rituels cérémonieux.
De la même manière que le dicton Japonais l’énonce au sujet de l’action finale de dégainer (Nuki Tsuke) dans l’art du sabre (iaido) » le iaido commence par nuki tsuke et finit par nuki tsuke « , il est approprié de dire que tout art martial commence par le Reishiki et finit par le Reishiki. Il ne s’agit pas là du tout de faire référence à un commencement et à une fin chronologiques d’actions, qui correspondraient par exemple au début et à la fin d’un entraînement. Il s’agit d’exprimer, et de se comporter au sein de, à travers le Reishiki, une continuité d’existence et d’action à l’instant présent, tout au long du déroulement du temps, et tout au long de la présence perceptible de l’espace environnant.
Ainsi, le Reishiki se décompose-t-il, en termes de BUDO, en plusieurs sous-ensembles.
- les protocoles de comportement interpersonnels ou d’interaction sociale
- les protocoles de comportement relatifs au Dojo ou aux armes
- les protocoles de comportement relatifs à la posture du corps et des membres
- les protocoles de comportement relatifs aux exercices pratiqués
- les protocoles de comportement relatifs aux états d’activation mentale
Le concept de Reishiki ne s’arrête cependant pas juste à cela.
Entreprenons ainsi ensemble d’en discuter et ouvrons alors la réflexion à ce que nous pouvons en comprendre, en exprimer, en pratiquer, et en vivre.
(article en cours de rédaction)
Protocoles d’interaction interpersonnelle ou sociale
En prenant comme référentiel la tradition des arts martiaux japonais (à laquelle la majorité des informations contenues dans la suite de cet article feront référence de manière implicite), on adopte par exemple, lors d’une interaction en personne, une position spécifique des pieds (et une tenue spécifique du corps) avant d’adresser la parole à une personne. Selon le rang social, ou de séniorité, de la personne qui est en face de soi, on adoptera par exemple soit la position Musubi Dachi, les pieds joints aux talons, et ouverts à 45°, soit la position Heisoku Dachi, les pieds joints et parallèles, avant de la saluer, toujours d’une manière spécifique en fonction de son rang social ou de sa séniorité.
En ce qui concerne le salut, on inclinera le buste, ou la tête seulement, vers l’avant, selon un angle différent en fonction du rang de la personne en face de soi. On s’inclinera toujours plus bas que l’autre si celui-ci est de rang supérieur, hiérarchiquement, ou cognitivement, que soi.
Au Japon, lorsque l’on rencontre une personne pour la première fois de sa vie, et quel que soit son rang social, ou son niveau de séniorité dans une discipline quelconque, et surtout si on l’ignore, on doit, en adoptant la posture corporelle appropriée, et tout en saluant, dire à haute voix la formule suivante : » Hajimété O Méni No Kakarimasu, Dozo Yoroshiku « , qui signifie » Ceci étant la première fois que je suis présenté à votre digne et honorable personne, je vous prie de bien vouloir me faire l’honneur de votre indulgence « .
Il n’y a rien d’obséquieux, ni aucune expression surannée d’un passé révolu dans cette expression. Elle exprime simplement le respect de l’espace de l’autre, le respect de sa dimension intellectuelle et émotionnelle, de son égo, et de son expérience, et de l’ensemble de l’amplitude de son aventure personnelle dans la vie.
C’est ainsi, à un premier niveau, que le Reishiki se définit.
Protocoles relatifs au Dojo ou aux armes
Les protocoles d’accès à une salle d’entraînement (Dojo), à une aire ou une zone d’évolution dans celle ci, sont communs à la majorité des disciplines.
Ces protocoles, ainsi que ceux adoptés pour le déplacement, ou le maniement, d’un arme telle que par exemple un sabre, permettent d’établir deux ensembles de règles : des règles de sécurité, et des règles de comportement interpersonnel.
LE DOJO
Une salle de Dojo est conçue selon un ensemble de règles architecturales précises.
Dans la tradition des Dojos de Ken-Jutsu japonais, pour prendre un exemple précis, on y trouve une porte d’accès, après laquelle se trouve une zone de circulation autour, en général, de deux côtés de l’aire de travail. Cette zone de circulation, ouverte et large d’environ 1 mètre 50, est appelée Hirae Seki.
Trois zones principales, auxquelles on accède dans l’ordre suivant, à partir du point de la porte d’entrée et de la section Hirae Seki; constitue l’aire de travail.
Le Shimoza (description à suivre)
Le Shinza (aussi appelé « Shomen », dans les Dojos de Karaté Do) (description à suivre)
Le Kamiza (description à suivre)
Il existe de plus des définitions spécifiques des sous-zones existant sur la surface de travail d’un Doko, et qui sont « URA » et « OMOTE », et qui sont relatives à la circulation des énergies (KI) internes aux individus, et externes à ceux cis. (description à suivre)
LES ARMES
Les protocoles relatifs au transport, à la tenue, et au maniement des armes, constituent principalement des moyens d’éviter les accidents, et certains sont hérités de réalités et de faits historiques, voire de traditions culturelles.
Par exemple, lorsque l’on se déplace hors du Dojo, ou dans la zone de circulation Hirae Seki, avec un sabre quel qu’il soit en main, on doit, dans la tradition de l’école Muso Shinden, porter celui ci à la main droite, placée sur le fourreau (saya) à une largeur de main de distance de la garde (tsuba), le côté tranchant tourné vers le sol, de manière à ce que la poignée du sabre se trouve sous le bras droit, et en arrière de la verticale du buste.
Il est en effet impossible de dégainer un sabre lorsqu’il est placé dans une telle position par rapport aux deux mains.
Pourquoi le Réishiki est-il, par exemple ici, établi ainsi en la matière ?
Durant la dernière période de l’ère EDO, sous le shogunat du clan TOKUGAWA, les Samouraîs, qui étaient les seuls membres de la société japonaise autorisés à porter un sabre (Katana), se virent interdire le droit de se battre en duel publiquement ou en privé. Ils conservaient le droit de vie et de mort sur toute personne ne leur montrant pas le respect dû à leur rang (Kiri-sute gomen (斬捨御免 ou 切捨御免, se traduisant littéralement en « autorisation de couper -avec le sabre- et de partir »).
Dans son ouvrage Dojo Le Temple du Sabre, Sensei Pierre DELORME relate ainsi le fait qu’à partir de cette époque, certains samouraïs désirant en découdre avec l’un de leurs collègues, profitaient de les croiser dans la rue avec les sabres à la ceinture pour se rapprocher d’eux et heurter le fourreau de leur sabre avec la pointe du leur. Il leur était ensuite possible d’en faire appel aux témoins alentours pour invoquer un manque de respect de la part de l’autre, et invoquer le principe de Kiri-sute gomen afin d’engager un combat, puis d’invoquer non seulement la légitime défense, mais aussi l’application de leur immunité en la matière.
Dans le Reishiki moderne, on a ainsi conservé la tradition de ne plus porter le sabre ni à la main gauche, ni à la ceinture, sauf lorsqu’on est en cours de travail au Dojo (ou que l’on a pris la décision de se placer dans des conditions telles que l’on peut dégainer à tout instant et sans donner aucun préavis à qui que ce soit).
Exemples de Reishiki dans un Dojo, en ce qui concerne les sabres
Lorsque l’on a pénétré dans l’aire de travail du Dojo ( sur le plancher ou le tatami ) avec un sabre, celui sera tenu dans la position décrite dans le paragraphe précédent jusqu’à ce que l’on adopte la position Musubi Dachi, face au Shinza, et que l’on ait engagé la procédure de passation du fourreau du sabre de la main droite à la main gauche.
Au delà de cette procédure, le sabre sera soit à la ceinture, soit tenu à deux mains en garde pour le travail (ou en main[s] -moroté, à deux mains, ou kataté, en une seule main- durant l’exécution d’un kata). Lorsque l’on n’est pas dans l’une ou l’autre de ces situations (c’est à dire lors des intermissions durant lesquelles le professeur donne des explications, ou lorsque l’on se déplace à travers l’aire de travail pour reprendre sa place, par exemple, ou pour la traverser en marchant d’un endroit à un autre, le sabre dégainé sera tenu à deux mains, les coudes reposant sur le buste, et la pointe de la lame [kissaki] vers le bas, du côté droit du corps).
On ne se servira en aucune manière du sabre (par exemple le sabre en bois, le BOKKEN) comme d’une cane, en le posant verticalement sur le sol. On prendra encore moins le sabre entre ses bras croisés, et bien entendu on ne se promènera pas avec celui sous le bras comme s’il s’agissait d’un parapluie fermé…
Lorsque l’on pose un sabre au sol, il faut le faire d’une manière qui soit sécuritaire, d’une part, et d’une manière qui permette non seulement de le poser sans risque de se blesser, mais aussi d’une manière qui permette de le reprendre en toute sécurité, voire efficacité le cas échéant.
Ainsi, un sabre n’est jamais posé au sol sur l’aire de travail. Il est toujours posé près du Shinza, et le côté tranchant de la lame tourné vers le mur, ainsi que la poignée à droite.
La façon de poser, et de reprendre, un sabre, est aussi codifiée dans le Reishiki. On le prend en main droite, de la manière expliquée dans le paragraphe précédent, et ainsi il restera de manière sécuritaire dans le fourreau, et on se place face au mur du Shinza, puis on met le genou gauche au sol, et ensuite on pose le sabre de la manière indiquée ci dessus. Pour reprendre un sabre au sol, on procède aussi le genou gauche au sol d’abord, puis en faisant face au Shinza dans la position à demi agenouillée, on saisit le fourreau (saya) et la garde (tsuba) avec la main droite, par en dessous, et la paume de la main tournée vers le plafond, et l’extrémité du fourreau avec la main gauche. On se redresse en position de Musubi Dachi ainsi, puis en amenant le sabre à l’horizontale des épaules, on salue. Enfin, on procède soit à la prise en mains du sabre en position de repos, à la droite du corps, comme expliqué plus haut, soit à la mise en place du sabre dans les ceintures du Hakama, pour la reprise du travail.
On ne laisse, par exemple, jamais, un sabre posé verticalement contre un mur. Il s’agit non seulement d’une action dangereuse, mais aussi d’une action qui manque de respect au sabre, qui est le symbole de la caste des Samouraïs : il était, dans le Japon antique, communément admis que la possession la plus importante d »un Samouraï était son sabre.
Bien au delà des règles de sécurité, et d’ efficacité, il existe ainsi, dans le Reishiki, des composants qui sont bien plus subtils et amènent l’individu vers une autre dimension.
Protocoles relatifs à la posture du corps et des membres
La prise de position de Musubi Dachi a été décrite plus haut. Il ne s’agit pas de la seule expression du Reishiki.
Le salut et les comportements sécuritaires ne constituent pas non plus la seule essence du Reishiki.
Le Reishiki est en ensemble, un tout qui est « plus grand que la somme de toutes ses parties », et qui est constitué de prises de positions des mains et du corps (MUDRA, dans la tradition ancienne, et qui s’étend aux postures de pratique, La Mudrā (devanāgarī : मुद्रा, qui signifie « signe » ou « sceau »)1 est un terme sanskrit qui est relatif à une position codifiée et symbolique des mains d’une personne (danseur) ou de la représentation artistique (peinture, sculpture) d’un personnage ou d’une divinité. L’origine des mudrās est très ancienne et se rattache à la culture védique.), d’attitudes d’action exprimées selon une sémantique intelligible et vocale (MANTRA, dans la tradition ancienne, dans l’hindouisme et le bouddhisme, le mantra (sanskrit en devanāgarī: मन्त्र)1 est une formule condensée formée d’une ou d’une série de syllabes répétées de nombreuses fois suivant un certain rythme.), et finalement codifiées selon un ensemble de textes, ou de transmissions orales, de référence (TANTRA, dans la tradition ancienne, un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l’hindouisme et du bouddhisme.).
C’est dans ces pratiques et connaissances millénaires que les arts martiaux puisent leur essence. En les pratiquant, et en suivant le Reishiki, nous les perpétuons.
Il faut se référer aux écrits et connaissances relatifs à Bodhidharma (sanskrit en devanāgarī : बोधिधर्म « enseignement de sagesse » ; chinois simplifié : 菩提达摩 pútídámó ou 達摩 dámó1 ; japonais : 達磨 daruma) (? – 536 ?), moine bouddhiste originaire du sud de l’Inde, est le fondateur légendaire en Chine de l’école Chan, courant contemplatif (dhyāna) du mahāyāna, devenue au Japon l’école Zen connue en Occident. L’école Chan prétendant remonter au Bouddha, Bodhidharma est considéré comme son 28e patriarche et comme son premier patriarche chinois, pour engager le processus de commencer à comprendre les significations de mudra, mantra, et tantra.
Cela s’apprend et se découvre au Dojo, et nulle part ailleurs, et il n’existe pas de livre ni de texte qui permettent d’en découvrir la substance. Il faut s’y initier, seul, avec l’aide et la guidance de professeurs éveillés dans cette direction. Et au très long terme.
Protocoles relatifs aux exercices pratiqués
Lors de l’apprentissage, et de l’entraînement aux arts martiaux, on met en application des séquences de comportement, qui sont les pré-requis des états d’activation mentale décrits dans le paragraphe suivant.
Ces séquences de comportement sont : (descriptions détaillées à suivre)
- prise de position formelle, face à l’adversaire, et à distance de sécurité
- salut ( « Reigi » pur )
- action d’engagement avec l’adversaire
- action de suivi de technique décisive appliquée à l’adversaire
- action de retour à une position formelle, face à l’adversaire, et à distance de sécurité
- action de » debriefing » mental et de fin d’action, ou de ré engagement avec l’adversaire
- salut ( « Reigi » pur )
Protocoles relatifs aux états d’activation mentale
Lors de l’apprentissage, et de l’entraînement aux arts martiaux, on découvre la mise en oeuvre de protocoles de comportement relatifs aux états d’activation mentale et physique de l’individu (soi même et l’adversaire).
Ces états d’activation sont : (« mudra »=action du corps / « mantra »=verbalisation de l’action)
- l’état de repos ( Mudra = Shizentai, position totalement décontractée et informelle du corps, mais non de l’esprit + Zanshin )
- l’état de mise en situation ( ioi ( « prêt ») + Mudra )
- l’état d’engagement ( Hajimé + Sémé + Mudra )
- l’état d’action décisive ( Kimé + Mudra + Mantra (kiai) )
- l’état d’attente ( Yamé + Zanshin )
- l’état de retour au repos ( Yatsumé – différent de Shizentai + Zanshin )
Conclusion (ouverte à toutes les discussions, bien évidemment)
N’est-ce pas en fait à travers principalement le Reishiki, sa pratique en fonction des principes généralement admis, et aussi sa pratique en fonction des préceptes de notre style, école, ou Ryu, que nous apprenons à développer notre chemin personnel, au sein de celui de notre discipline spécifique, et ce faisant, en harmonie avec celui de l’Humanité, et de l’Univers dans lequel nous existons ?
A. Schneider, Soke Fiamt
LA SELF-DEFENSE ou GOSHIN-JUTSU
« La réalité de la self-défense »
L’instruction de la « Self-défense » est devenu un « art martial » dans lequel les gens offrent une collection de techniques et de principes faciles à apprendre tout en conservant de par le monde, une vision et une manière très différente d’enseigner. La plupart se réclament de systèmes issus du « monde réel », de la « rue » ou de « techniques combat ". L'hypothèse est qu'il y aurait une nette distinction entre « la véritable self-défense" et celle qui est enseignée dans les écoles d'arts martiaux. Mais à bien des égards, les méthodes enseignées et de la façon dont elles sont justifiées, sont très similaires aux styles traditionnels.
La première similitude est l’importance de la lignée, puisqu’elle est à la fois issue des systèmes modernes et les arts martiaux classiques.
Toutes les méthodes de combat sont construites sur l'expérience véritable du combat. Dans les arts martiaux japonais, c'est essentiellement l'expérience acquise par les combattants issus de la classe guerrière aristocratique du 18ème ou 19ème siècle que la « self défense » s’est édifiée.
Généralement, la self-défense, telle qu’elle est apparue dans le monde moderne, est le fruit de personnes venant en majorité du système militaire par les légendaires William E. Fairbanks et Rex Applegate et qui, ensuite, s’est appliquée selon les lois en vigueur telles qu’elles ont été définies au 20ème siècle.
Mais les arts martiaux traditionnels asiatiques et les systèmes de self-défense modernes s'appuient sur l'expérience de quelqu'un qui a trouvé un moyen de survivre tandis que d'autres ont péri.
La seconde similarité réside dans la technique.
En général, les techniques de défenses contre couteau ou autres menaces à l’aide d’une arme à feu (pistolet ou revolver) dans les méthodes de self-défense se ressemblent ou sont très similaires à ce que l’on peut observer dans les Dōjō d’art martiaux.
Les techniques ne sont peut-être pas exactement identiques à celles qu’un instructeur d’une école locale de Karate enseigne, mais quoi qu’il en soit, elles ne sont pas radicalement différentes.
Après tout, il y a tellement de façons de frapper avec le genou ou aussi frapper la gorge avec le tranchant de votre main.
Tout cela semble très convaincant, mais il y a un loup quelque part dans le bois.
Les techniques de self-défense sont t’elles plus "réelles" que celles des arts martiaux traditionnels ?
Les partisans des systèmes modernes sont t’ils en mesure de produire une liste exhaustive de cas dans lesquels où, ce qu’ils ont enseigné a-t-il permis de sauver la vie de quelqu'un ?
Peut-être.
Toutefois, peuvent-ils lutter contre les partisans des arts traditionnels ?
La question reste ouverte.
Par ailleurs, les gourous de la « self-défense » on t’ils vraiment laissé la métaphysique en retrait ?
Certainement.
Si il y a tellement de moyens efficaces pour se défendre, comment les promoteurs de la self-défense peuvent t’ils parler de « réalité » comme si cela serait la seule chose dont ils auraient le monopole ?
Le fait est que la « réalité » n’ est que le terme qui est utilisé par tout le monde. Mais est- ce que ce terme est véritablement compris par tout le monde ?
Ou fait -on semblant de le comprendre ?
Toute la formation des arts martiaux n'est qu'une approximation de la réalité.
Quels sont les scénarios qui se situeraient au plus près de la réalité que vous pouvez trouver dans une école de karaté ?
Lesquels sont réalistes ?
Il y a beaucoup de différentes méthodes de self-défense, et leurs méthodes ne s’accordent pas toujours entre elles.
Si elles obtiennent toutes des résultats, ces résultats s’adressent t’ils à différentes réalités
La solution de facilité serait de dire qu'il existe différentes parties s’adressant à une même réalité.
Si c'est le cas, alors pourquoi bannir l’art martial traditionnel ?
Un praticien de Karate ou autre art martial peut mettre un agresseur hors de nuire en le frappant avec un coup de pied dans le bas ventre.
Un expert en self-défense peut mettre en œuvre une action préventive sur des attaques de coups de poing, de genoux ou de coudes.
Les deux ne s’adressent t’ils pas à deux parties distinctes d’une même réalité
Implicitement, la vision qu’a le monde sur un expert de self-défense est la simplicité et la survie.
C'est un point de vue précieux qui vaut la peine d’être exploré, mais assurément il n'est pas l’unique point de vue, et certainement pas le seul qui s’adresse à une réalité, qu’elle que soit cette « réalité ». Le Karate ainsi que d’autres arts martiaux asiatiques classiques ont également fait leurs preuves, et ont obtenus des résultats en dehors du Dōjō.
De même, que la technique, la lignée a toute son importance dans les arts traditionnels et contemporains et c’est cela finalement qui les différencient.
Toutefois, la principale différence entre la self-défense et les arts martiaux asiatiques traditionnels se situe dans le concept philosophique.
Adolphe SCHNEIDER Instructeur-expert Goshin-jutsu