• Facebook
  • Instagram
  • Contact
  • Recherche
  • Youtube
fiamt.fr

Fédération Internationale d'Arts Martiaux Traditionnels

et d'Arts de Défense

Panier  
Effectuer la commande
  • ACCUEIL
  • ACTUALITÉS
  • LA FEDERATION
    • Licences (Intranet)
    • Structure
    • Commissions
    • Charte
    • Clubs
    • Ceintures noires
    • Titres et Grades
      • Les grades DanBudo
      • Les titres de Capacité Menkyo
  • DISCIPLINES
    • Aïkido et Jodo
    • Aiki-Jutsu
    • Bo-Jutsu
    • Djokan
    • Goshin-Jutsu (Self-defense)
    • Ju-jutsu
    • Karaté Jutsu
    • Katsu Tai Bu-jutsu
    • Kendo
    • Ken-Jutsu
    • Aïkibudo Self-défense
    • Ninjutsu
    • Tai Chi Chuan - Qi gong
    • Taikiken
  • FORMATION
  • VIE DES CLUBS
    • Évènements passés
    • SBK au Japon - Juillet 2024
  • LE BUDO
    • Traditions
      • Lettre du Doshu (Gardien des Traditions)
    • Chroniques Budo
    • Le mot du Soke
    • Paroles de Budoka
    • Livres budo
  • CALENDRIER
  • MEDIAS
    • Youtube
    • Sensei A.Schneider au Japon 2014
    • Photos
  • CONTACT
  • ACCUEIL
  • LE BUDO
  • Traditions

Traditions

Reishiki

Le Reishiki (ou REIHO) est communément appelé l’ « étiquette ». Le terme Reishiki provient du mot REI qui signifie ‘salut et courtoisie’, et du mot SHIKI qui signifie ‘cérémonie’.

Contrairement à une opinion répandue, le Reishiki ne représente pas seulement un ensemble de comportements de politesse ni un ensemble de rituels cérémonieux.

De la même manière que le dicton Japonais l’énonce au sujet de l’action finale de dégainer (Nuki Tsuke) dans l’art du sabre (iaido)  » le iaido commence par nuki tsuke et finit par nuki tsuke « , il est approprié de dire que tout art martial commence par le Reishiki et finit par le Reishiki. Il ne s’agit pas là du tout de faire référence à un commencement et à une fin chronologiques d’actions, qui correspondraient par exemple au début et à la fin d’un entraînement. Il s’agit d’exprimer, et de se comporter au sein de, à travers le Reishiki,  une continuité d’existence et d’action à l’instant présent, tout au long du déroulement du temps, et tout au long de la présence perceptible de l’espace environnant.

Ainsi, le Reishiki se décompose-t-il, en termes de BUDO, en plusieurs sous-ensembles.

  • les protocoles de comportement interpersonnels ou d’interaction sociale
  • les protocoles de comportement relatifs au Dojo ou aux armes
  • les protocoles de comportement relatifs à la posture du corps et des membres
  • les protocoles de comportement relatifs aux exercices pratiqués
  • les protocoles de comportement relatifs aux états d’activation mentale

Le concept de Reishiki ne s’arrête  cependant pas juste à cela.

Entreprenons ainsi ensemble d’en discuter et ouvrons alors la réflexion à ce que nous pouvons en comprendre, en exprimer, en pratiquer, et en vivre.

(article en cours de rédaction)

Protocoles d’interaction interpersonnelle ou sociale

En prenant comme référentiel la tradition des arts martiaux japonais (à laquelle la majorité des informations contenues dans la suite de cet article feront référence de manière implicite), on adopte par exemple, lors d’une interaction en personne, une position spécifique des pieds (et une tenue spécifique du corps) avant d’adresser la parole à une personne. Selon le rang social, ou de séniorité,  de la personne qui est en face de soi, on adoptera par exemple soit la position Musubi Dachi, les pieds joints aux talons, et ouverts à 45°, soit la position Heisoku Dachi, les pieds joints et parallèles, avant de la saluer, toujours d’une manière spécifique en fonction de son rang social ou de sa séniorité.

En ce qui concerne le salut, on inclinera le buste, ou la tête seulement, vers l’avant, selon un angle différent en fonction du rang de la personne en face de soi. On s’inclinera toujours plus bas que l’autre si celui-ci est de rang supérieur, hiérarchiquement, ou cognitivement, que soi.

Au Japon, lorsque l’on rencontre une personne pour la première fois de sa vie, et quel que soit son rang social, ou son niveau de séniorité dans une discipline quelconque, et surtout si on l’ignore, on doit, en adoptant la posture corporelle appropriée, et tout en saluant, dire à haute voix la formule suivante :  » Hajimété O Méni No Kakarimasu, Dozo Yoroshiku « , qui signifie  » Ceci étant la première fois que je suis présenté à votre digne et honorable personne, je vous prie de bien vouloir me faire l’honneur de votre indulgence « .

Il n’y a rien d’obséquieux, ni aucune expression surannée d’un passé révolu dans cette expression. Elle exprime simplement le respect de l’espace de l’autre, le respect de sa dimension intellectuelle et émotionnelle, de son égo, et de son expérience, et de l’ensemble de l’amplitude de son aventure personnelle dans la vie.

C’est ainsi, à un premier niveau, que le Reishiki se définit.

Protocoles relatifs au Dojo ou aux armes

Les protocoles d’accès à une salle d’entraînement (Dojo), à une aire ou une zone d’évolution dans celle ci, sont communs à la majorité des disciplines.

Ces protocoles, ainsi que ceux adoptés pour le déplacement, ou le maniement, d’un arme telle que par exemple un sabre, permettent d’établir deux ensembles de règles : des règles de sécurité, et des règles de comportement interpersonnel.

LE DOJO

Une salle de Dojo est conçue selon un ensemble de règles architecturales précises.

Dans la tradition des Dojos de Ken-Jutsu japonais, pour prendre un exemple précis, on y trouve une porte d’accès, après laquelle se trouve une zone de circulation autour, en général, de deux côtés de l’aire de travail. Cette zone de circulation, ouverte et large d’environ 1 mètre 50, est appelée Hirae Seki.

Trois zones principales, auxquelles on accède dans l’ordre suivant, à partir du point de la porte d’entrée et de la section Hirae Seki; constitue l’aire de travail.

Le Shimoza (description à suivre)

Le Shinza (aussi appelé  « Shomen », dans les Dojos de Karaté Do) (description à suivre)

Le Kamiza (description à suivre)

Il existe de plus des définitions spécifiques des sous-zones existant sur la surface de travail d’un Doko, et qui sont « URA » et « OMOTE », et qui sont relatives à la circulation des énergies (KI) internes aux individus, et externes à ceux cis. (description à suivre)

LES ARMES

Les protocoles relatifs au transport, à la tenue, et au maniement des armes, constituent principalement des moyens d’éviter les accidents, et certains sont hérités de réalités et de faits historiques, voire de traditions culturelles.

Par exemple, lorsque l’on se déplace hors du Dojo, ou dans la zone de circulation Hirae Seki, avec un sabre quel qu’il soit en main, on doit, dans la tradition de l’école Muso Shinden, porter celui ci à la main droite, placée sur le fourreau (saya) à une largeur de main de distance de la garde (tsuba), le côté tranchant tourné vers le sol, de manière à ce que la poignée du sabre se trouve sous le bras droit, et en arrière de la verticale du buste.

Il est en effet impossible de dégainer un sabre lorsqu’il est placé dans une telle position par rapport aux deux mains.

Pourquoi le Réishiki est-il, par exemple ici, établi ainsi en la matière ?

Durant la dernière période de l’ère EDO, sous le shogunat du clan TOKUGAWA, les Samouraîs, qui étaient les seuls membres de la société japonaise autorisés à porter un sabre (Katana), se virent interdire le droit de se battre en duel publiquement ou en privé. Ils conservaient le droit de vie et de mort sur toute personne ne leur montrant pas le respect dû à leur rang (Kiri-sute gomen (斬捨御免 ou 切捨御免, se traduisant littéralement en « autorisation de couper -avec le sabre- et de partir »).

Dans son ouvrage Dojo Le Temple du Sabre, Sensei Pierre DELORME relate ainsi le fait qu’à partir de cette époque, certains samouraïs désirant en découdre avec l’un de leurs collègues, profitaient de les croiser dans la rue avec les sabres à la ceinture pour se rapprocher d’eux et heurter le fourreau de leur sabre avec la pointe du leur. Il leur était ensuite possible d’en faire appel aux témoins alentours pour invoquer un manque de respect de la part de l’autre, et invoquer le principe de Kiri-sute gomen afin d’engager un combat, puis d’invoquer non seulement la légitime défense, mais aussi l’application de leur immunité en la matière.

Dans le Reishiki moderne, on a ainsi conservé la tradition de ne plus porter le sabre ni à la main gauche, ni à la ceinture, sauf lorsqu’on est en cours de travail au Dojo (ou que l’on a pris la décision de se placer dans des conditions telles que l’on peut dégainer à tout instant et sans donner aucun préavis à qui que ce soit).

Exemples de Reishiki dans un Dojo, en ce qui concerne les sabres

Lorsque l’on a pénétré dans l’aire de travail du Dojo ( sur le plancher ou le tatami ) avec un sabre, celui sera tenu dans la position décrite dans le paragraphe précédent jusqu’à ce que l’on adopte la position Musubi Dachi, face au Shinza, et que l’on ait engagé la procédure de passation du fourreau du sabre de la main droite à la main gauche.

Au delà de cette procédure, le sabre sera soit à la ceinture, soit tenu à deux mains en garde pour le travail (ou en main[s] -moroté, à deux mains, ou kataté, en une seule main-  durant l’exécution d’un kata). Lorsque l’on n’est pas dans l’une ou l’autre de ces situations (c’est à dire lors des intermissions durant lesquelles le professeur donne des explications, ou lorsque l’on se déplace à travers l’aire de travail pour reprendre sa place, par exemple, ou pour la traverser en marchant d’un endroit à un autre, le sabre dégainé sera tenu à deux mains, les coudes reposant sur le buste, et la pointe de la lame [kissaki] vers le bas, du côté droit du corps).

On ne se servira en aucune manière du sabre (par exemple le sabre en bois, le BOKKEN) comme d’une cane, en le posant verticalement sur le sol. On prendra encore moins le sabre entre ses bras croisés, et bien entendu on ne se promènera pas avec celui sous le bras comme s’il s’agissait d’un parapluie fermé…

Lorsque l’on pose un sabre au sol, il faut le faire d’une manière qui soit sécuritaire, d’une part, et d’une manière qui permette non seulement de le poser sans risque de se blesser, mais aussi d’une manière qui permette de le reprendre en toute sécurité, voire efficacité le cas échéant.

Ainsi, un sabre n’est jamais posé au sol sur l’aire de travail. Il est toujours posé près du Shinza, et le côté tranchant de la lame tourné vers le mur, ainsi que la poignée à droite.

La façon de poser, et de reprendre, un sabre, est aussi codifiée dans le Reishiki. On le prend en main droite, de la manière expliquée dans le paragraphe précédent, et ainsi il restera de manière sécuritaire dans le fourreau, et on se place face au mur du Shinza, puis on met le genou gauche au sol, et ensuite on pose le sabre de la manière indiquée ci dessus. Pour reprendre un sabre au sol, on procède aussi le genou gauche au sol d’abord, puis en faisant face au Shinza dans la position à demi agenouillée, on saisit le fourreau (saya) et la garde (tsuba) avec la main droite, par en dessous, et la paume de la main tournée vers le plafond, et l’extrémité du fourreau avec la main gauche. On se redresse en position de Musubi Dachi ainsi, puis en amenant le sabre à l’horizontale des épaules, on salue. Enfin, on procède soit à la prise en mains du sabre en position de repos, à la droite du corps, comme expliqué plus haut, soit à la mise en place du sabre dans les ceintures du Hakama, pour la reprise du travail.

On ne laisse, par exemple, jamais, un sabre posé verticalement contre un mur. Il s’agit non seulement d’une action dangereuse, mais aussi d’une action qui manque de respect au sabre, qui est le symbole de la caste des Samouraïs : il était, dans le Japon antique, communément admis que la possession la plus importante d »un Samouraï était son sabre.

Bien au delà des règles de sécurité, et d’ efficacité, il existe ainsi, dans le Reishiki, des composants qui sont bien plus subtils et amènent l’individu vers une autre dimension.

Protocoles relatifs à la posture du corps et des membres

La prise de position de Musubi Dachi a été décrite plus haut. Il ne s’agit pas de la seule expression du Reishiki.

Le salut et les comportements sécuritaires ne constituent pas non plus la seule essence du Reishiki.

Le Reishiki est en ensemble, un tout qui est « plus grand que la somme de toutes ses parties », et  qui est constitué de prises de positions des mains et du corps (MUDRA, dans la tradition ancienne, et qui s’étend aux postures de pratique, La Mudrā (devanāgarī : मुद्रा, qui signifie « signe » ou « sceau »)1 est un terme sanskrit qui est relatif à une position codifiée et symbolique des mains d’une personne (danseur) ou de la représentation artistique (peinture, sculpture) d’un personnage ou d’une divinité. L’origine des mudrās est très ancienne et se rattache à la culture védique.),  d’attitudes d’action exprimées selon une sémantique  intelligible et vocale (MANTRA, dans la tradition ancienne, dans l’hindouisme et le bouddhisme, le mantra (sanskrit en devanāgarī: मन्त्र)1 est une formule condensée formée d’une ou d’une série de syllabes répétées de nombreuses fois suivant un certain rythme.), et finalement codifiées selon un ensemble de textes, ou de transmissions orales, de référence (TANTRA, dans la tradition ancienne, un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l’hindouisme et du bouddhisme.).

C’est dans ces pratiques et connaissances millénaires que les arts martiaux puisent leur essence. En les pratiquant, et en suivant le Reishiki, nous les perpétuons.

Il faut se référer aux écrits et connaissances relatifs à Bodhidharma (sanskrit en devanāgarī : बोधिधर्म « enseignement de sagesse » ; chinois simplifié : 菩提达摩 pútídámó ou 達摩 dámó1 ; japonais : 達磨 daruma) (? – 536 ?), moine bouddhiste originaire du sud de l’Inde, est le fondateur légendaire en Chine de l’école Chan, courant contemplatif (dhyāna) du mahāyāna, devenue au Japon l’école Zen connue en Occident. L’école Chan prétendant remonter au Bouddha, Bodhidharma est considéré comme son 28e patriarche et comme son premier patriarche chinois, pour engager le processus de commencer à comprendre les significations de mudra, mantra, et tantra.

Cela s’apprend et se découvre au Dojo, et nulle part ailleurs, et il n’existe pas de livre ni de texte qui permettent d’en découvrir la substance. Il faut s’y initier, seul, avec l’aide et la guidance de professeurs éveillés dans cette direction. Et au très long terme.

Protocoles relatifs aux exercices pratiqués

Lors de l’apprentissage, et de l’entraînement aux arts martiaux, on met en application des séquences de comportement, qui sont les pré-requis des états d’activation mentale décrits dans le paragraphe suivant.

Ces séquences de comportement sont : (descriptions détaillées à suivre)

  • prise de position formelle, face à l’adversaire, et à distance de sécurité
  • salut ( « Reigi » pur )
  • action d’engagement avec l’adversaire
  • action de suivi de technique décisive appliquée à l’adversaire
  • action de retour à une position formelle, face à l’adversaire, et à distance de sécurité
  • action de  » debriefing  » mental et de fin d’action, ou de ré engagement avec l’adversaire
  • salut ( « Reigi » pur )

Protocoles relatifs aux états d’activation mentale

Lors de l’apprentissage, et de l’entraînement aux arts martiaux, on découvre la mise en oeuvre de protocoles de comportement relatifs aux états d’activation mentale et physique de l’individu (soi même et l’adversaire).

Ces états d’activation sont : (« mudra »=action du corps / « mantra »=verbalisation de l’action)

  • l’état de repos ( Mudra = Shizentai, position totalement décontractée et informelle du corps, mais non de l’esprit  + Zanshin )
  • l’état de mise en situation ( ioi ( « prêt »)  + Mudra )
  • l’état d’engagement ( Hajimé + Sémé + Mudra )
  • l’état d’action décisive ( Kimé  + Mudra + Mantra (kiai) )
  • l’état d’attente ( Yamé + Zanshin )
  • l’état de retour au repos ( Yatsumé – différent de Shizentai  + Zanshin )

Conclusion (ouverte à toutes les discussions, bien évidemment)

N’est-ce pas en fait à travers principalement le Reishiki, sa pratique en fonction des principes généralement admis, et aussi sa pratique en fonction des préceptes de notre style, école, ou Ryu, que nous apprenons à développer notre chemin personnel, au sein de celui de notre discipline spécifique, et ce faisant, en harmonie avec celui de l’Humanité, et de l’Univers dans lequel nous existons ?

A. Schneider, Soke Fiamt

 

LA SELF-DEFENSE ou GOSHIN-JUTSU

« La réalité de la self-défense »

L’instruction de la « Self-défense » est devenu un « art martial » dans lequel les gens offrent une collection de techniques et de principes faciles à apprendre tout en conservant de par le monde, une vision et une manière très différente d’enseigner. La plupart se réclament de systèmes issus du « monde réel », de la « rue »   ou de « techniques combat ". L'hypothèse est qu'il y aurait une nette distinction entre « la véritable self-défense" et celle qui est enseignée dans les écoles d'arts martiaux. Mais à bien des égards, les méthodes enseignées et de la façon dont elles sont justifiées, sont très similaires aux styles traditionnels.

La première similitude est l’importance de la lignée, puisqu’elle est à la fois issue des systèmes modernes et les arts martiaux classiques.

Toutes les méthodes de combat sont construites sur l'expérience véritable du combat. Dans les arts martiaux japonais, c'est essentiellement l'expérience acquise par les combattants issus de la classe guerrière aristocratique du 18ème ou 19ème siècle que la « self défense » s’est édifiée.

Généralement, la self-défense, telle qu’elle est apparue dans le monde moderne,  est le fruit de personnes venant en majorité du système militaire  par les légendaires William E. Fairbanks et Rex Applegate et qui, ensuite, s’est appliquée selon les lois en vigueur telles qu’elles ont été définies au 20ème siècle.

Mais les arts martiaux traditionnels asiatiques et les systèmes de self-défense modernes s'appuient sur l'expérience de quelqu'un qui a trouvé un moyen de survivre tandis que d'autres ont péri.

La seconde similarité réside dans la technique.

En général, les techniques de défenses contre couteau ou autres menaces à l’aide d’une arme à feu (pistolet ou revolver) dans les méthodes de self-défense se ressemblent ou sont très similaires à ce que l’on peut observer dans les Dōjō d’art martiaux.

Les techniques ne sont peut-être pas exactement identiques à celles qu’un instructeur d’une école locale de Karate enseigne, mais quoi qu’il en soit,  elles ne sont pas radicalement différentes.

Après tout, il y a tellement de façons de frapper avec le genou ou aussi frapper la gorge avec le tranchant de votre main.

Tout cela semble très convaincant, mais il y a un loup quelque part dans le bois.

Les techniques de self-défense sont t’elles plus "réelles" que celles des arts martiaux traditionnels ?

Les partisans des systèmes modernes sont t’ils en mesure de produire une liste exhaustive de cas dans lesquels où, ce qu’ils ont enseigné a-t-il permis de sauver la vie de quelqu'un ?

Peut-être.

Toutefois, peuvent-ils lutter contre les partisans des arts traditionnels ?

La question reste ouverte.

Par ailleurs, les gourous de la « self-défense » on t’ils vraiment laissé la métaphysique en retrait ?

Certainement.

Si il y a tellement de moyens efficaces pour se défendre, comment les promoteurs de la self-défense peuvent t’ils parler de « réalité » comme si cela serait la seule chose dont ils auraient le monopole ?

Le fait est que la « réalité » n’ est que le terme qui est utilisé par tout le monde.  Mais est- ce que ce terme est véritablement compris par tout le monde ?

Ou fait -on semblant de le comprendre ?

Toute la formation des arts martiaux n'est qu'une approximation de la réalité.

Quels sont les scénarios qui se situeraient au plus près de la réalité que vous pouvez trouver dans une école de karaté ?

Lesquels sont réalistes ?

Il y a beaucoup de différentes méthodes de self-défense, et leurs méthodes ne s’accordent pas toujours entre elles.

Si elles obtiennent toutes des résultats, ces résultats s’adressent t’ils à différentes réalités 

La solution de facilité serait de dire qu'il existe différentes parties s’adressant à une même réalité.

Si c'est le cas, alors pourquoi bannir l’art martial traditionnel ?

Un praticien de Karate ou autre art martial peut mettre un agresseur hors de nuire en le frappant avec un coup de pied dans le bas ventre.

Un expert en self-défense peut mettre en œuvre une action préventive sur des attaques de coups de poing, de genoux ou de coudes.

Les deux ne s’adressent t’ils pas à deux parties distinctes d’une même réalité 

Implicitement, la vision qu’a le monde sur un expert de self-défense est la simplicité et la survie.

C'est un point de vue précieux qui vaut la peine d’être exploré, mais assurément il n'est pas l’unique point de vue, et certainement pas le seul qui s’adresse à une réalité, qu’elle que soit cette « réalité ». Le Karate ainsi que d’autres arts martiaux asiatiques classiques ont également fait leurs preuves, et ont obtenus des résultats en dehors du Dōjō.

De même, que la technique, la lignée a toute son importance dans les arts traditionnels et contemporains et c’est cela finalement qui les différencient.

Toutefois, la principale différence entre la self-défense et les arts martiaux asiatiques traditionnels se situe dans le concept philosophique.

Adolphe SCHNEIDER Instructeur-expert Goshin-jutsu

 

 

 

MENJO -免状- &   MENKYO - 免許-   

 

INTRODUCTION

Ce document a pour but d’informer les responsables techniques des Dōjō -道場 - (Associations affiliées à la Fiamt), de définir via le tableau leur correspondant, les temps intermédiaires à respecter entre chaque évaluation technique interne (Menjō - 免状) et (Menkyō -免許) Fiamt.

Nous avons défini l’évolution des Deshi - 弟子- (Élèves) en 7 niveaux. Quatre (4) niveaux inférieurs [1] qui selon le propre programme de progression de l’école (ou du courant), restent internes aux Dōjō affiliés à la Fiamt pour l’attribution des Menjō et de trois (3) niveaux supérieurs des Menkyō pour la Fédération.

 

PETIT RAPPEL HISTORIQUE [2]

La création d’un système d’évaluation des Menkyō pour les Deshi à l’intérieur des Ko Ryū -古流-, ou écoles anciennes date du XVIème siècle (Est un système principalement utilisé par les écoles de sabre, Katana (刀) et de lance, Yari -槍-). C’est ce système que la Fiamt à décider pour définir les appréciations de niveaux lors de ses sessions d’évaluation.

Les termes de Menjō et de Menkyō signifient dans l’ordre : Certificat ou Diplôme et Licence, mais aussi Autorisation ou Permission. (Le terme Men -免- qui prend sa racine dans celui de Manuka, signifie se soustraire ou être libéré.

Quant à Kyō - 許- il signifie : Autorisation ou être « autorisé à enseigner un Budō » par exemple.

Originellement, bien que cela puisse en choquer certains, les adeptes se devaient attendre, dix voire quinze ou vingt ans, pour accéder au titre supérieur.

Les Menkyō sont l’attestation d’un niveau supérieur, non seulement d’un point de vue des critères techniques et de combat, mais aussi du point de vue de la morale et du spirituel. Les Deshi étaient évalués sur plusieurs années, voire sur des décennies, autant sur le plan technique que du comportement, et sur les connaissances historiques de leur école et du Budō en général, mais aussi pédagogiques et humaines. A savoir également que la pratique, le Keiko -稽古- (ou comment étudier les choses du passé), se poursuivait quotidiennement, comme cela se disait alors :

« …la pratique se poursuit de la jeunesse à la vieillesse ».

Ce que l’on nomme couramment faire son Gyo -行- ou Shugyo -修業-, est un exercice quotidien de son art martial. Gyo est un terme qui n’a pas d’équivalent dans la langue française. Le terme de Gyo est très souvent associé à une pratique ascétique, soit de méditation, soit d’un art du Budō. Gyo provient du terme Shugyo -修業- et qui correspond à une période de pratique de l’art martial associé à une vie ascétique sur la base de celle des moines bouddhistes, que s’obligeait à pratiquer les Samurai. Ce Shugyō durait 1000 jours, soit 3 ans !

         C’est sur la base de ce modèle que s’est développé lors de l’ère Tokugawa -徳川幕府- la pratique individuelle et quotidienne du Gyo ou Shugyo.

L’ère Edo - 江戸時代 - Edo jidai - de 1600 à 1868, dénommée aussi la Pax Tokugawa pour ces deux siècles et demi de paix relative.

 

Estampe du peintre Hiroshide

 

LES CRITERES DE TEMPS

         Nous allons vous proposer une échelle d’espace-temps qui se doit d’être rigoureusement respectée entre chaque évaluation des Menjō.     Ces derniers étant au nombre de cinq (5). Néanmoins, préalablement, nous trouvons nécessaire de vous communiquer quelques remarques sur ce registre.

Attention !

Ces observations ne sont pas des caprices de notre part, ou selon la formule utilisée fréquemment utilisée :

« …il (ils) critique pour critiquer ! »

Non, ces observations sont tout simplement le fruit de notre expérience.

A la question très coutumière qui est posée généralement dans les discussions entre pratiquants de la sphère des Arts Martiaux :

« Depuis combien de temps pratiquez-vous votre art ? »

La aussi, ordinairement la réponse est :« 5,10,15,20, 30 ans » etc. !

Ce qui peut pour un néophyte, selon le chiffre évoqué, paraître relativement conséquent, sauf que, généralement le pratiquant questionné évite soigneusement de communiquer des précisions sur le nombre de jours et d’heures dans la semaine auxquels il se consacre seul aux Keiko. Ne sont évidemment pas comptabilisé les Keiko hebdomadaires dans son propre Dōjō. Keiko qui sont en général de 2 à 3/semaines et ou généralement, seulement un tiers de l’effectif du Dōjō participe à la pratique (Constatations effectuées dans tous les Dōjō en général).

Le terme « années » sans préciser comment l’adepte pratique, n’a ni aucun sens, ni aucune valeur que ce soit, c’est même un euphémisme !

En effet, il existe une différence considérable, comme celle qui existe entre la terre et le ciel, entre un adepte qui consacre 2, voire 3 heures par jour à son Shugyo personnel, plus les Keiko au Dōjō et « l’adepte » qui vient au Dōjō selon la sacrosainte nouvelle formule à la mode, qui est celle de « sport loisir !» ou mieux encore, celui qui vient à l'improviste en dilettante, c’est-à-dire d’une certaine manière   « à la carte », pourquoi pas d’ailleurs, pendant que l’on y est !  Un autre aspect qui est aussi soigneusement évité, c’est celui de la cotisation.  Sur ce point en Occident, y aura malheureusement toujours des gens, par ce que ceci est ancré dans les mentalités individualistes des occidentaux, qui argumenteront de la sorte :

« Je paye, donc j’ai droit » !

         Sur ce point nous désirons faire un aparté, en général en Asie et tout particulièrement au Japon la formule qui prime est la suivante :

« Tu payes certes, toutefois, tu suis les règles internes du Dōjō. Si tu n’es pas d’accord sur les règles en cours au Dōjō, soit tu te tais, soit tu le quitte ! »

 Au sujet du temps de pratique, nous sommes désolés d’en décevoir quelques-uns, mais dans le domaine martial, le terme   « années de pratique » ne tient plus ou pas. En effet, si l’on peut tricher avec le temps et la langue, on ne peut pas tricher avec le corps.  

Si un pratiquant annonce qu’il totalise X ou Y années de pratique, son corps, son assurance de la gestuelle, sont esprit de combat eux ne mentent pas.

Certainement que ces facteurs le trahiront lors dès sa première évaluation, ou face un parterre d’experts, ces derniers se rendront immédiatement compte du niveau du postulant n’est pas en adéquation avec ses annonces, ou alors ceux-ci sont aveugles.  

Aujourd’hui malheureusement nous devons constater que dans le système contemporain du système des Dan, les Gendai Budō - 現代武道 -, ces derniers sont vulgarisés et distribués à la pelle ici ou là pour diverses raisons, soit pour ne pas laisser se développer des sentiments de jalousie au sein même des Dōjō, soit économiques, l’ensemble étant étroitement liés.

C’est justement sur ce point que la Fiamt met un point d’honneur à ce que les Menkyō qu’elle délivre, ne soient pas le fait de copinage ou de quelconques conflits d’intérêts en relation avec X ou Y personne. Mais qu’ils sont bien la conséquence des valeurs martiales annoncées par la Fiamt.

L’attribution des Dan est en relation directe avec les Menjō et Menkyō. Certes, nous reconnaissons ici avoir commis des erreurs de jeunesse durant le premier septennat qui a suivi la création de la Fiamt en 2011, mais nul n’est parfait... ! 

C’est la raison pour lesquelles nous modifions et améliorons régulièrement les différents registres d’évaluations, ceci afin de se conformer au plus près du système des Menkyo utilisés dans les Ko Ryū.

Nous désirons ainsi donner des gages de sérieux, de professionnalisme et de rigueur à la Fiamt. C’est la raison que justifiera des évaluations futures plus rigoureuses que par le passé.

Les instructeurs Fiamt, doivent savoir que leurs élèves peuvent se présenter et éventuellement réussir l’évaluation du premier titre de Monshi, qui signifie, « rentrer dans le secret », que lorsqu’ils ont totalisé 3 années de pratique régulière a raison et de 3 Keiko/ semaines dans leur Dōjō (sous contrôle de leur Sensei).

Entre le titre de Monshi et celui de Shidoshi In, l’adepte acquiert alors les capacités et les facultés nécessaires qui lui permettent de pouvoir se présenter 3 années après le titre de Shidoshi In au premier titre supérieur des Menkyo, qui est celui de Renshi.

A condition que le postulant remplisse les formalités d’âge, de connaissances pédagogiques, de savoir historique et technique, associés aux capacités satisfaisantes de combattant [3], afin de faire face à n’importe quel adversaire ou multiples adversaires. Par ailleurs il devra être en capacité de construire ses cours d’une façon évolutive et de ne surtout pas tomber dans le piège de la routine, ce qui est malheureusement trop souvent le cas. L’élève ne se présente jamais, sur sa propre initiative, à une évaluation de Renshi, mais c’est son Sensei qui juge à quel moment son élève est apte ou non, à pouvoir être présenté à l’évaluation ou être proposé par un détenteur de Menkyo, soit d’un Menkyo Kaiden ou soit par une commission de Kodansha.

TABLEAU D’EVOLUTION DES MENJO

 

Pour se présenter au titre de Monshi, l’adepte doit comptabiliser au minimum 3 années de pratique sérieuse et régulière auprès de son Sensei.

       Titre

Niveau de compétence

       Fonction – Grade

1-Monshi      門姿

       Oku-Iri-Shō

Instructeur-Assistant entre                  

SanKyū et IKyū

Temps de pratique pour présenter le prochain niveau et Keiko/semaine

          3 Keiko/semaine

2 -Shidoshi-Hō 士道師歩

     Shō-Mokuroku

Instructeur confirmé      

 IKyū – Shōdan

Temps de pratique pour présenter le prochain niveau et Keiko/semaine

3 Keiko/semaine

Plus le Shugyo perso

3 - Shidoshi     士道師

      Chū-Mokuroku

Instructeur de rang avancé

Nidan-Sandan

Temps de pratique pour présenter le prochain niveau et Keiko/semaine

3 Keiko/semaine Plus le Shugyo perso

 

4-Shidoshi-In-士道師員

     Go-Mokuroku

Instructeur de rang supérieur

Yondan - Godan [4]



 

Ce qui représente une évolution sur un espace-temps de 9 ans.      Aux vues de conditions de pratiques du Budō en Europe, cela reste très acceptable.

Ces espace-temps peuvent être éventuellement raccourci selon les aptitudes et autres facultés techniques de Deshi brillants.                  

De tout temps il a existé des adeptes brillants, plus doués que la moyenne des autres Deshi. Ce sont ceux-là qui bien entendu percent le plafond de verre et deviennent des Maîtres.

TABLEAU D’EVOLUTION DES MENKYO

Le titre de Renshi est attribué par un collectif de Renshi présidé par un Kyoshi

Avoir au minimum    30- 45 ans

Temps minimum entre Shidoshi In

et Renshi 5 ans

 

Minimum Godan

                   Titre

Niveau de compétence et âge

Kanji

Fonction – Grade

1-Renshi     錬士

Menkyō Jōden – Avoir au minimum 30- 35 ans

免許上伝

Expert

Minimum Godan

Temps de pratique pour présenter le prochain niveau et Keiko/semaine

Minimum cinq 5 ans (5)

Keiko quotidien, plus les cours

Minimum Rokudan

2-Kyoshi 教士

Menkyō Okuden - Avoir au minimum   45 – 50 ans

免許皆伝

   Maître

Minimum Nanadan

Temps de pratique pour présenter le prochain niveau et Keiko/semaine

Minimum cinq ans (5)

Keiko quotidien, plus les cours

 

3 – Hanshi   範士

Menkyō Kaiden et avoir au minimum 60 ans

免許皆伝

Maître Supérieur

Minimum Hachidan

Note importante : Un Soke détient d’office le titre de Hanshi

Document établis en collaboration par deux (2) fondateurs Fiamt :

Adolphe W. Schneider, B.E.E.S 2  -  Soke Fiamt                                                                   Alain Stoll, B.E.E.S 2  -Taikiken Renshi.

 Akser Int. Hanshi Akser                                                                                                             Kyoshi Fiamt                 

 

[1] Le terme « inférieur » n’est pas péjoratif, mais c’est ainsi que se matérialise et se définissent la différence entre Menjō et Menkyō.

[2] Que chaque responsable technique des Dōjō Fiamt devrait connaitre et enseigner à leurs élèves.

[3] Certaines écoles de percussions japonaises, que nous éviterons de nommer, pratiquent le Jissen Kumite - 実戦組手- au minimum jusqu’à 8 où 10 combats à la suite, sans protections et sans aucunes restrictions de frappes à la tête, uniquement avec les mains ouvertes. Les frappes poings fermés sont autorisées pour le tronc.

[4] Pour présenter le Menkyō de Renshi il est nécessaire d’être au minimum Godan. Le Menkyō de Renshi se poursuit jusqu’au Rokudan

 

CHRONIQUES FIAMT

 

Thèmes Budo

 

LE TERME DE SENSEI

Le terme japonais de Sensei (先生) se traduit tout simplement par professeur. Pour votre information générale, il n’est pas négligeable de savoir, par exemple, que dans le milieu de l’éducation nationale japonaise et ce de la maternelle à la faculté, toutes les enseignantes et tous les enseignants répondent à la dénomination de Sensei.

Il en est de même dans le milieu médical, ou chaque médecin, chaque chirurgien ou autre spécialiste de la médecine, répondent à la même dénomination.

Il en est de même, bien évidemment, dans la sphère du Budō. 

Plus précisément, Sen -先-, Sei -生-, signifie :

« Celui qui est né avant »

Ainsi par déduction :

« Celui qui détient le savoir et la connaissance ».

Ce qui nous conduit à préciser que le terme de Sensei, n’est pas un terme désignant un titre « supra extraordinaire », mais uniquement celui d’un professeur ayant acquis des connaissances, non seulement techniques, mais aussi culturelles et sociétales.

En ce qui concerne le sujet relatif aux différents Budō sino-japonais, il est indispensable de savoir que la personne responsable de la transmission technique d’une discipline martiale dans un Dōjō (道場) répond au titre de Sensei et seulement à partir du moment que ce dernier remplisse toutes les conditions, de niveau, d’âge et de connaissance culturelle à cet effet.

Malheureusement, nous devons faire le constat que pour un certain nombre de ses représentants, ce n’est pas le cas !

Le Sensei n’est ni le copain d’une cour de récréation, ni le pote de beuverie du samedi soir à qui on tape sur l’épaule quand on pénètre au Dōjō ou qu’on le  rencontre en dehors !  Cela dit, il ne faut pas non plus sacraliser le terme de Sensei et voire ce dernier comme un demi dieu, le Sensei reste un enseignant, point final.

 

LES RELATIONS SENSEI/ELEVES - ELEVES/SENSEI.

OBLIGATIONS ET DEVOIR.

 

         Nous rentrons là dans un sujet délicat, pour la simple raison que ce dernier touche directement à la culture japonaise ou chinoise, selon la discipline enseignée. Il nous semble alors important de communiquer un certain nombre d’explications et de précisions qui permettra, du moins nous l’espérons, d’aviser une majorité d’entre vous.

         Comme nous l’avons vu dans le thème précédent, le terme de Sensei (先生) signifie professeur ou « celui qui est né avant ». Dans un Dōjō (道場) d’Art Martiaux digne de ce nom, le Sensei, est donc celui qui détient le savoir et la connaissance de la transmission, c’est donc lui qui détient l’autorité, qu’elle soit autant sur la transmission de l’art que sur la discipline et l’éthique à l’intérieur même du Dōjō.

C’est justement là où le bât blesse avec le système d’éducation occidentale, ce qui peut être considéré comme un « choc » des cultures pour des néophytes qui ont été éduqués selon des principes démocratiques.

En effet, à partir du moment où vous pénétrez une structure du Budō, il faut savoir mettre de côté notre conception démocratique. D’ailleurs sur ce point, nous désirons rappeler à tous l’anecdote suivante.

Ceci se passe dans un documentaire dans une académie de danse classique, où la professeure qui accueille pour la première fois un groupe de jeunes filles qui vont démarrer leur premier cours de danse.

La professeure s’adressant au groupe de cette façon :

« Bonjour mes demoiselles, la première chose que vous devez savoir est la suivante : à partir du moment où vous avez passé la porte de cette salle de danse, vous oubliez vos idées de démocratie ! Suis-je assez claire ? »

Un discours d’ailleurs qui n’a provoqué aucune observation, ni de la part de jeunes filles, ni de là par les parents. Nous sommes alors au milieu de la décennie 80.

Il en est de même dans la sphère des Budō authentiques.

Vous vous êtes inscrit d’une manière libre et volontaire dans la structure martiale, personne ne vous a obligé à signer un formulaire d’inscription. Ce qui signifie qu’à partir du moment où vous pénétrez le seuil d’un Dōjō, où on vous a normalement expliqué les principes de fonctionnement, vous devez être en capacité de vous conformer aux règles internes en vigueur, ainsi qu’au respect de sa structure pyramidale. Une structure qui désigne tout naturellement le Sensei au somment de cette pyramide et non le président de « club », comme c’est le cas aujourd’hui dans une majorité de structures martiales « démocratiques ».

Vous devez comprendre que lorsque vous pénétrez une structure martiale vous venez y chercher un enseignement. Cet enseignement est assujetti à des règles et des obligations qui sont en étroit rapport avec votre condition de Deshi -弟子-, c’est-à-dire d’élève ou de disciple. Le terme de disciple n’est ici  ni péjoratif ni aucunement lié avec une secte, mais à celui d’un pratiquant sérieux désirant recevoir un enseignement et une éducation martiale.

Il vous faut bien comprendre que ce n’est pas par ce que vous vous acquittez d’un règlement monétaire que vous avez droit à une règle personnelle ou particulière !

 Vous payez certes une cotisation, cette cotisation vous ouvre seulement le droit à recevoir un enseignement martial X ou Y. Cela reste le seul droit que vous avez, celui de pratiquer sérieusement et rigoureusement en suivant les instructions d’un Sensei. Toute autre revendication démocratique est à exclure, comme dans un studio de danse classique. Dans le cas où vous n’êtes pas en accord avec ce type de système, vous restez libre et vous avez le droit de partir.

Un art martial se pratique certes avec le corps, mais il s’étudie aussi avec la pensée et l’esprit, par ce qu’il s’agit là bien d’une étude et non d’une activité de loisir X ou Y.

Malheureusement il est de plus en plus fréquent que les gens s’inscrivent dans une structure d’arts martiaux comme ils iraient s’inscrire dans un club de belote ou de football.

On ne vient pas « jouer » dans un Dōjō, on vient y étudiez et s’éduquer selon un concept particulier qui permet aussi de construire une forme d’auto formation ou d’auto éducation.

Une structure de Budō, même si elle ne possède pas un Dōjō de type traditionnel et est dans l’obligation d’utiliser des infrastructures municipales telles que des salles ou des gymnases, fonctionne comme au sein d’un véritable Dōjō traditionnel qui font que les règles internes se doivent d’y être respectées.

Les élèves ont donc l’obligation de soumettre aux règles internes d’un Dōjō en suivant l’enseignement dispensé par le Sensei, quant à ce dernier il est dans l’obligation de dispenser un enseignement qualitatif et authentique et de s’occuper de chaque Deshi selon ses capacités afin d’améliorer ces dernières. Il à aussi le devoir de repérer parmi les Deshi, celui ou ceux qui possèdent des dispositions physiques, techniques et mentales supérieures afin de les conduire à niveau supérieur et éventuellement de les transmettre à autre Sensei qui est en capacité de conduire ces Deshi à un plus haut niveau. Ce qui reste une preuve d’humilité de la part de ces Senseï.

Ainsi est la Voie des Budō ! Il est en est de même dans la culture

W. Schneider             Soke Fiamt                

A. Stoll                       Soke Taikiken France

FIAMT - 2, Las Graoussos, 09500 BESSET

 (+33) 6 72 17 73 89

 [email protected]

Mentions Légales Gestion cookies